Baron noir – Saison 2

Disponible depuis quelques semaines, la saison 2 de Baron noir a été rendue public par Canal+. Comme bien souvent depuis que Netflix a débarqué, c’est l’ensemble des épisodes qui a été mis en ligne pour que les plus mordus d’entre nous se délectent de la saison d’une traite.

Intéressé par la thématique, je m’étais laissé séduire par la première saison. Pour rappel à la fin de cette dernière, Philippe Rickwaert a été condamné pour avoir piqué dans la caisse et c’est Amélie Dorendeu qui a été choisie pour mener la bataille des présidentielles.

Je ne spoilerai pas la saison mais Dorendeu remporte la présidentielle et on la suit gouverner pendant plusieurs mois. Difficile de mesurer la temporalité exacte mais cela s’étale pour justement laisser place à quelques rebondissements. Vous vous en douterez, après que Dorendeu ait pris possession de l’Élysée, Rickwaert ne va pas être bien loin car il compte bien peser sur son quinquennat comme visiteur du soir.

On reconnaît quelques parallèles entre la vie politique actuelle que l’on connaît et le monde développé par les équipes de Canal. Cependant, la série n’est pas un biopic (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, la France n’est toujours pas gouvernée par une femme). Le problème étant que les parallèles sont parfois un peu trop proches de la réalité et que du coup on s’y perd dans l’interprétation des éventuels messages que les scénaristes voudraient faire passer. J’aurais préféré que la trame scénaristique s’éloigne un peu plus du réel pour ne pas chercher à qui joue qui. De ma lecture, Dorendeu est trop proche de Macron qui est censé être plus ou moins incarné par Thorigny. L’incarnation du pseudo Mélenchon par François Morel est elle très bonne, il est parfois aussi détestable que l’original sait le faire.

Toujours est-il que la saison se laisse regarder, on veut évidemment savoir où Rickwaert va aller. La montée en puissance de son implication nous mène facilement d’un épisode à l’autre. Cependant, sur le début de saison, j’ai eu du mal à me refaire au jeu de Kad Merad, je trouvais que son jeu sonnait faux dans sa bouche et cela m’a tenu au moins deux épisodes. Cela n’aidait pas à rentrer dans la saison. Les épisodes passant, on s’y fait.

La saison 2 se termine sur une idée qui germera dans l’esprit de Rickwaert. Je trouve la fin un peu facile et grossière. Je reste cependant curieux de voir comment le parallèle avec la réalité sera entretenu. Notamment sur la recomposition à gauche. La série s’écartera-t-elle un peu plus de notre quotidien ou tenteront-ils de rester dans le vrai ? Rendez-vous l’année prochaine pour le savoir !